Présentation
Un homme a été enseveli sous un amas de pierres, près d’une capitelle, dans le massif de la Gardiole, à Frontignan.
Des suspects sont rapidement identifiés, mais pour eux, hors de question de lâcher quoi que ce soit : ils risquent de perdre encore plus que la face. Se réfugier dans le mensonge, étayer de fausses vérités, effacer les indices et les preuves, tous les moyens sont bons pour brouiller les pistes. Mais mentir à quatre n’est pas si simple.
Pour discerner le vrai du faux, la patience et la sagacité du commandant Bourguignon et de sa fidèle équipe sont mises à rude épreuve, surtout qu’une enquête peut en cacher une autre.
Cette 12e fiction de Marco Libro, ancrée dans la région qu’il affectionne, s’inspire des comportements asociaux dont usent certaines personnes qui méprisent tant la loi que la vie.
MORTELLES CAPITELLES
Prologue
Jeudi 10 avril 2025, 10 h 15, commissariat de Sète
— Allô ! Boss ?
— Oui !
— C’est Justine Trouvé de l’accueil. Je vous passe le procureur Blanckaert.
— OK.
Christophe Bourguignon pose sur son bureau le lourd dossier d’enquête sur l’affaire des quatre meurtres de Sète qu’il a instruite deux ans auparavant et qui doit être jugée dans les prochains jours. Une sordide histoire de pseudo-justicier qui a mal tourné.
— Allô, oui ?
— Je viens d’avoir la police municipale de Frontignan. J’ouvre une information judiciaire suite à un signalement de crime en garrigue. Je viens d’informer la juge Capdebosc.
— Je me rends sur place immédiatement.
À la capitelle Fer à Cheval
Jeudi 10 avril 2025, 8 h 30, en Gardiole
Quelques heures auparavant.
— Aujourd’hui, c’est un grand jour !
C’est ainsi qu’Alain Deschamps, surnommé « Papé-Capitelle ou Papécap », motive ses troupes. Ce matin, son équipe se compose, lui inclus, de six solides gaillards qui affichent tous une soixantaine rayonnante, débonnaire, voire épicurienne. Ils sont équipés d’une brouette contenant divers outils : massettes rondes, gradines, poinçons, ciseaux Phénix, leur matériel de tailleurs de pierres. Pour le travail spécifique prévu ce jour, ils transportent également une chèvre, un tire-fort pour le halage, quelques rondins de bois bien cylindriques, des sangles et des cordages, deux petites échelles, un pied-de-biche, une barre à mines. Une ambiance bon enfant règne dans le groupe, et à peine leur matériel déposé devant une capitelle en reconstruction, celui qui s’est improvisé ingénieur-architecte-en-chef, Papé-Capitelle, en pantalon de bricolage et chemise à carreaux, sort une bouteille thermos de son sac à dos et un sachet de croissants.
— Il nous faut bien ça pour tenir le choc ! Buvons le café et dégustons ces croissants avant d’enfiler les gants, ce sera plus pratique !
— Comment on s’y prend, alors ? demande Joël, casquette bleu délavé, vissée sur la tête.
— On va faire ça en plusieurs temps : premièrement, approcher la pierre au plus près de son lieu d’implantation sur le mur de la capitelle en la faisant rouler sur les rondins ; deuxièmement, la positionner de biais dans l’embrasure du passage que nous avons réalisée ; troisièmement, installer la chèvre de façon à laisser suffisamment de place pour pivoter la pierre une fois levée, puis la sangler et la hisser pour l’amener à la bonne hauteur, à moins que soulever un linteau de 250 kg à bout de bras vous motive ! Enfin, la faire pivoter et la poser sur l’assise que nous avons préparée. Toutefois, il faudra peut-être ajuster la hauteur des pierres du dessous pour éviter les porte-à-faux. C’est comme ça, les constructions en pierres sèches.
— Mais pour l’instant, on a un peu de manipulation, dit Henry en considérant l’amas de pierres à dégager pour accéder totalement au fameux linteau.
— On n’avait pas laissé le chantier comme ça la semaine dernière, ou je me trompe ? dit Guy, en désignant l’amas de pierres adossées à celle qu’ils doivent manipuler aujourd’hui. Je me souviens bien, c’est moi qui les avais enlevées, j’avais pratiquement tout dégagé. On dirait qu’elles sont revenues et même qu’il en a plus, beaucoup plus… beaucoup, beaucoup plus.
— T’es sûr de ça ? demande Papécap.
— J’avais fait ça pendant que vous terminiez les murs latéraux de l’embrasure. Regardez, j’avais bien tout dégagé autour du linteau pour pouvoir circuler et être à l’aise pour le manœuvrer, mais là, tout est à refaire.
— Bah ! Des gens ont dû venir, et puis voilà...
Roman Policier
260 pages, format 12,5 x 19,5 cm, 16,00 €
Couverture :
Impression quadrichomie sur fond noir, pelliculage brillant.
Feuillets :
Impression noir et blanc recto verso, Papier bouffant blanc 80g, Reliure dos carré avec mors latéraux collés, double rainage d'aisance.
Imprimé en FRANCE
ISBN 978-2-9569511-6-2
Dépôt légal juin 2025
éd Marco-Libro