Tragique Engrenage

1ere

Présentation

2003. Vic, 16 ans, est différente mais elle a toujours considéré sa « bichromie » comme un atout plutôt que comme un inconvénient, malgré quelques taquineries, railleries ou sarcasmes.

Alex, gentil garçon plutôt timide, a un parcours avec son lot d’épreuves, comme tout un chacun. Ils sont bons camarades, en 1re, au lycée Paul Valéry.

Vic va disparaître de Frontignan sans aucune explication.

2023. Vingt ans après, Vic et Alex se croisent à Sète. De plaisantes retrouvailles. Quant au commandant Bourguignon et à son équipe expérimentée de policiers, ils vont être confrontés à de morbides découvertes qui vont s’enchaîner.

Dans ce 11e ouvrage, un polar plus sentimental, Marco Libro explore les conséquences dramatiques de l’intolérance, du harcèlement, de la jalousie. Dans cette tragédie contemporaine, il met en scène des êtres forts, réfléchis ; d’autres plus fragiles, brisés, inconscients de la gravité de leurs actes ou prisonniers de leurs démons.

TRAGIQUE ENGRENAGE

Prologue

Vendredi 25 août 2023 18 h 30 Commissariat de Sète

Christophe Bourguignon est le commandant de la structure de police judiciaire du commissariat de Sète. Dès sa prise de poste il y a quatre ans, il s’est forgé une réputation d’homme peu sociable, un peu sauvage, image renforcée par sa stature imposante de presque deux mètres pour plus d’un quintal, sa voix de stentor dont il sait jouer pour tenter d’impressionner les malfrats qu’il interroge et son immuable manie de ne pas répondre aux civilités d’usage dans tout microcosme. Son caractère intransigeant, toutefois loyal et sincère, ne l’empêche pas d’être apprécié par les membres de son équipe. C’est un bon flic, reconnu par ses supérieurs pour sa ténacité et ses capacités de travail, de réflexion et d’organisation. En ce vendredi soir, il s’apprête à passer un week-end tranquille. Il doit rejoindre son ancien collègue et ami, l’ex-commandant Brice Chalamond avec lequel il a suivi quelques affaires. Le rendez-vous est pris pour une belle partie de pêche en perspective dès l’aube, ce prochain samedi. Il vient de boucler sa dernière affaire, il a l’esprit libre, fait assez rare dans sa profession. La météo prévue est optimiste. Tout s’annonce au mieux pour les deux jours à venir. Il tient de l’index la veste de son costume en lin beige, nonchalamment jetée sur son épaule, et s’apprête à arpenter le long corridor du second étage du commissariat qui le mènera vers un week-end bien mérité. Il vient de refermer la porte de son bureau, adjacent à celui de ses collègues. La mélodie de “Retour vers le Futur”, la sonnerie de son téléphone, résonne dans le couloir. Il espère secrètement qu’il s’agit d’un appel de son ami Brice qui va lui rappeler qu’il est attendu le lendemain aux aurores. Un regard sur l’écran de son smartphone suffit pour constater que ce n’est pas l’appel auquel il s’attendait.

— C’est Justine Trouvé, de l’accueil, Boss. Il y a eu un suicide à Frontignan-Plage, on vient de recevoir l’info du SAMU…

20 ans plus tôt

1/ Maxime et Alexandre

Mercredi 30 avril 2003 Sète

— Yess, Alex ! Ça marche pour le ciné samedi. Je suis super content !

— Tu veux dire que les filles sont d’accord ?

— Ouais, mec !

— C’est sympa. Merci de t’y être collé !

— Je sais très bien que ça n’aurait pas été facile pour toi.

— À quelle heure, alors ?

— On a rendez-vous pour la séance de 16 h. En plus, c’est un super film. X-Men 2. Il est sorti mercredi. Il paraît qu’il est encore meilleur que le 1, que les effets spéciaux sont extras et que le scénario est super !

— Et tu penses que ça va leur plaire ?

— Bah ! En tout cas, ça n’a pas eu l’air de les effrayer ! tranche Maxime. Et puis, de toute façon, il n’y a peut-être pas que le film, qui les intéresse…

— T’es con !

— Attends… Ce ne sont pas des gourdes non plus : elles n’ont pas besoin de nous pour aller au ciné… Donc, ça veut dire : premièrement, qu’elles veulent bien sortir avec nous ; deuxièmement, comme on est des garçons et qu’elles sont des filles, que l’on peut imaginer que cela pourrait aller un peu plus loin… T’es pas d’accord ?

— T’as raison.

Maxime Garaioa et son pote Alexandre Barkowiak sont tous deux scolarisés en classe de 1re au lycée Paul Valéry. Maxime, l’instigateur du rendez-vous, est plutôt beau gosse : un regard bleu saphir souligné par des sourcils bien dessinés ; un sourire éclatant comme dans les pubs de dentifrice ; un nez bien droit, à la grecque, idéalement proportionné ; un visage aux lignes équilibrées ; une chevelure châtaine mi-longue, savamment désordonnée à la sauvage ; un corps athlétique qui bouge avec souplesse et félinité. Son port altier parachève l’impression de force et d’assurance qui émane de lui.

Ils viennent de franchir le porche monumental d’entrée du lycée, bordé de deux colonnes surplombées d’un fronton rectangulaire orné d’une corniche, elle-même chapeautée par un cintre surbaissé. Ils entament la descente du majestueux escalier qui débouche sur la rue Paul Valéry.

Roman Policier

264 pages, format 12,5 x 19,5 cm, 16,00 €

Couverture :

Impression quadrichomie sur fond noir, pelliculage brillant.

Feuillets :

Impression noir et blanc recto verso, Papier bouffant blanc 80g, Reliure dos carré avec mors latéraux collés, double rainage d'aisance.

Imprimé en FRANCE

ISBN 978-2-9569511-3-1

Dépôt légal mai 2024

éd Marco-Libro

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Marco Libro